Outremont

Outremont, un arrondissement de la ville de Montréal, se situe près du centre-ville de Montréal, le long du versant est du mont Royal. Avec ses 382 hectares et une population de 23 000 personnes, Outremont est un des plus petits arrondissements de la nouvelle ville de Montréal. Cette partie de la métropole est fortement marquée par son côté français en raison de sa population majoritairement francophone.

 

montreal (c) Hemma Allemann

 

La fin du XIXe siècle à Montréal a été marquée par des mouvements d’indépendance de la part des municipalités montréalaises qui voulaient acquérir plus d’autonomie. C’est dans cette perspective qu’est née Outremont : le 10 mai 1875 le conseil municipal s’est réuni pour la première fois, ce qui a donné naissance à un village qui deviendra plus tard une ville au cœur de Montréal. En 2002, la municipalité d’Outremont est fusionnée à la ville de Montréal. C’est ainsi qu’Outremont perd son autonomie et devient un des nombreux arrondissements de la ville de Montréal actuelle.

Outremont est reconnu particulièrement pour sa verdure. Dès sa fondation, la ville s’est longtemps caractérisée par son côté agricole. De nos jours, on peut constater que la nature y occupe une place très importante. En se promenant dans cet arrondissement, on trouvera une forêt urbaine ainsi que de nombreux parcs et jardins fleuris. Grâce à la préservation de la beauté naturelle, Outremont compte plus d’une dizaine de parcs, dont le cimetière jardin Mont-Royal, célèbre pour ses monuments sculpturaux.

Outremont est également reconnu pour son architecture impressionnante. Le long de la Côte Sainte-Catherine, la rue principale d'Outremont, se situent de grandes résidences anciennes, patrimoine du quartier. Cet arrondissement compte également de nombreuses boutiques ainsi que de nombreux restaurants et bars qui se trouvent notamment sur les rues Laurier, Bernard et Van Horne. La qualité de vie extraordinaire qu’offre Outremont attire un grand nombre d’artistes de différents domaines, qu'il s'agisse de littérature, de musique, de cinéma ou de théâtre, qui rendent la vie culturelle dynamique et innovatrice.

Les institutions telles que la bibliothèque municipale Robert-Bourassa ou le Théâtre de l’avenue Bernard montrent ce côté artistique et culturel. Disposant de plusieurs établissements de formation comme l’Université de Montréal, l’École des Hautes Études Commerciales ou encore l’École Polytechnique, Outremont est un haut-lieu de la culture et de l’éducation.

sources:
http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=105,2439721&_dad=portal&_schema=PORTAL (consulté le 14 septembre 2010).
http://www.imtl.org/quartier/Outremont.php (consulté le 14 septembre 2010).

Texte d'introduction: Elisabeth Grohsmann

 


 

Chamberland, Paul - La marche - Le « nomade » collectionneur d’impressions de la ville

Noël, Francine - Nous avons tous découvert l’Amérique - Une promenade nocturne

Noël, Francine - Nous avons tous découvert l’Amérique - Outremont et la diversité culturelle

Robin, Régine - La Québécoite - Un hommage à Outremont

Robin, Régine - La Québécoite - Le parcours de Snowdon à Outremont

 


 

Paul Chamberland, « La marche ».

Dans : Marcher dans Outremont ou ailleurs. Montréal, VLB éditeur, 1987.

 

Le « nomade » collectionneur d’impressions de la ville

 

Paul Chamberland est parmi ceux que l’on pourrait associer à plusieurs courants de la poésie québécoise moderne. Après avoir écrit de la poésie engagée dans les années 1960 et des textes dans l’esprit de la contre-culture, il se tourne, dans les années 1980, essentiellement vers la recherche du rapport entre le réel et le langage. Son approche dans de nombreux textes tient du journal, et l’observation minutieuse du quotidien devient sa méthode. Le marcheur, qui représente la condition de l’homme scribe ou même, dans un sens plus large, de l’homme éternellement en mouvement, note les impressions qu’il ressent sur son chemin à travers la ville. Dans l’extrait ci-dessous, le théâtre de sa recherche ambulante est le quartier Outremont. Mais son parcours comporte, au-delà de l’arpentage du réel, une composante métaphysique de la « marche à la mort » qui n’est qu’effleurée dans l’extrait par l’insistance sur le caractère vital de la marche mais qui réapparaît plus loin dans le texte.1 Les références intertextuelles comme celle à Aragon sont également constitutives de sa méthode qui permet ainsi d’approfondir la réflexion sur l’acte de la production du texte écrit et son rapport à la marche qui est la vie.

sources:
1 Cf. Pierre Hébert : « Mourir en attendant dire « Bof » ». Dans : Voix et images. Vol. 13, no 2, 1988, p. 341s. www.erudit.org/revue/vi/1988/v13/n2/200718ar.pdf (consulté le 30 juin 2010).

 

Texte d'introduction et choix de l'extrait: Markus Ludescher

 

Extrait de texte

 

La marche

 

Marcher dans Outremont ou ailleurs. Le trottoir est une bande vidéo. Je mets
le réel en marche.

Je marche, je m'arrête, j'écris. Étendu dans l'herbe d'un parc, ou assis à la

table d'un café, j'écris. Je repars. Il fait nuit ou il fait jour. Marcher est une nécessité
vitale. J'actionne le réel, je fais défiler les multiples, j'accélère la modification
des apparences. Quand je marche, je me projette dans un couloir d'événements.

Il fait nuit, je tourne de l'avenue du Parc à la rue Mont-Royal. Devant moi,

la bande lumineuse file à l'infini. Les feux de circulation, repères pour des séquences
sans cesse renouvelées (véhicules, passants). L'imprévu peut surgir à n'importe
quelle intersection. L'imprévu désirable, que de loin semblent promettre les néons.
Comme je me calerais dans un fauteuil au cinéma, je trouve en marchant l'allure
où me sentir à l'aise. Je vais au-devant de ce que je vois, entends, je « flaire le vent
de l'éventuel » (André Breton).

Marcher, s'arrêter, écrire, repartir. La ligne d'écriture s'entrelace au fil des pas.
Séquences de parcours et fragments textuels alternent. La ligne d'écriture peut à
tout moment être interrompue, dérangée par l'événement. La station d'écriture
intensifie la volonté de savoir, relance le désir, remet en marche. L'alternance se fait
d'elle-même, est ce qui produit. Le livre se compose des fragments disséminés,
aléatoires : un graphe de l'allure nomade.

C'est de cette façon que se reconstitue le témoignage.

Marcher dans Outremont ou ailleurs, p. 147.

 

sommaire

 


 

Francine Noël, Nous avons tous découvert l’Amérique.

Montréal, Leméac/ Actes Sud, 1992.

 

Une promenade nocturne

 

Dans Nous avons tous découvert l’Amérique de Francine Noël, Fatima, la protagoniste, décrit ses expériences et observations dans les rues de Montréal. Pendant un an elle tient un journal intime, dans lequel elle consigne par écrit ses relations amicales et amoureuses, ses espoirs et ses pensées. Pourtant elle parle aussi de la ville elle-même et, en tout premier lieu, de la multiethnicité. Fatima est une Québécoise de souche qui montre au lecteur sa propre vision de la ville de Montréal. Elle visite des lieux marqués par la diversité culturelle et devient témoigne de la vie des immigrants. Le roman aborde le thème de la multiculturalité et du contact des cultures qui peuvent changer une ville et ses habitants dans un processus douloureux.

Dans le passage qui suit, Fatima, après avoir fait de mauvais rêves, ne peut plus dormir et se promène dans la ville pendant la nuit :

sources:
Rodgers, Julie : « Redefining Quebec identity: Nous avons tous découvert l’Amérique by Francine Noël ». http://www.canadian-studies.info/lccs/LJCS/Vol_22/Rodgers.pdf (consulté le 25 mai 2010).

 

Texte d'introduction et choix de l'extrait: Elisabeth Grohsmann

 

Extrait de texte

 

3 mars, matin

J’ai mal dormi quelques heures, par à-coups. J’ai encore rêvé à Ginette. Rêve atroce, qu’il est inutile de noter ici.

Le reste de ma nuit d’insomnie a été occupé par une marche dite « de santé » : errer jusqu’à l’épuisement des sens. Partie vers Outremont, je suis revenue par l’avenue du Parc. L’air était exceptionnellement doux et, dans le square boueux d’en arrière, les arbres avaient l’air de danser comme des aurores boréales ; les branches du haut oscillaient sur le fond rose du ciel. Brève paix de trois heures du matin sur Montréal en suspens… Il me semble qu’on ne connaît pas une ville tant qu’on ne l’a pas parcourue la nuit, désertée, disponible et insolite.

Évidemment, l’auto-patrouille circulait. Il y a eu une mutation de personnel, et les nouveaux flics ont un comportement inquisiteur : arrivés à ma hauteur, ils ralentissent, me scrutent et me suivent pendant deux coins de rue. Une femme seule au milieu de la nuit c’est louche ! Ne serais-je pas en train d’essayer de faire le trottoir dans un secteur non réservé à cette pratique ? Sinon, qu’est-ce que je fous là ? Veux-tu ben me le dire ? Même le Skala est fermé… Ça gambergeait fort dans leurs têtes de polices ! J’espère qu’ils ne vont pas se remettre à me harceler comme ceux d’avant, au début…

Rien d’autre à signaler, sinon la présence de la faune habituelle : j’ai vu le rabbin insomniaque rêvasser sur un balcon, j’ai croisé l’Ange exterminateur et, sur l’avenue du Parc, deux ou trois wanna fuck attardés. « Wanna fuck ? » À quatre heures du matin ! Vous êtes pas sérieux, les mecs !

Malgré cette nuit blanche, je ne sens pas trop la fatigue. Je descends travailler.

Nous avons tous découvert l’Amérique, p. 14.

 

sommaire

 


 

Francine Noël, Nous avons tous découvert l’Amérique.

Montréal, Leméac/ Actes Sud, 1992.

 

Outremont et la diversité culturelle

 

Montréal est une ville multiethnique où la culture québécoise se mêle aux influences les plus diverses d’autres cultures et d'autres pays. Dans le passage qui suit, Fatima parle de la cohabitation des Québécois de souche avec les anglophones et les (im)migrants.

Texte d'introduction et choix de l'extrait: Elisabeth Grohsmann

 

Extrait de texte

 

20 mars

Il fait beau. Je suis sortie à l'heure du souper. J'ai pris la ruelle Durocher jusqu'à Lajoie et je suis revenue par ici, côté Outremont. La voisine à la patte cassée était à sa fenêtre. Elle a remis ça avec l'histoire de l'appartement vacant. Il y a déjà beaucoup de "déportés" dans le coin, dit-elle. Effectivement, c'est elle qui tranche dans cette rue: elle fait plutôt Petite Bourgogne. C'est bizarre de détonner dans son propre pays ! Mais comme il s'agit d'un pays dont le caractère s'affadit de jour en jour... à supposer qu’il en ait jamais eu un ! Voyons, Fatima ! Ce n'est sûrement pas ce que tu voulais dire ! Nous, Québécois de vieille souche, nous, Québécoises pure laine... Que signifient maintenant ces mots ? Avec son ironie habituelle, Allan a trouvé une appellation pour les quelques irréductibles nationalistes encore actifs ; il les traite de "vieux ceinturons fleurdelisés". Fleur de misère, plutôt ! Depuis quelques jours, Alliance Québec se porte au secours de la minorité anglophone supposément bâillonnée. Ils me font suer ! Majoritaires en Amérique du Nord, ils se sentent tout de même lésés ! C'est notre existence même qui les dérange : à leurs yeux, nous sommes intolérants parce que nous sommes.

[…]

Images du quartier : la dame pivoine recommence à s'activer dans son parterre. Avec des gestes mesurés, elle enlève la neige sale et la jette dans la rue. La maniaque d'Outremont passe par là et lui dit qu'elle travaille en vain : la souffleuse lui recrachera tout cela dans la face. La dame pivoine sourit: "Non, non, ça fondra avant, vous verrez !" Elle regarde vers le nord, là où ça grouille. Au loin, sur la rue Bernard, on voit passer des jeunes et je sens chez elle une légère appréhension. Je lui demande si elle les trouve tannants.

- Pas tannants, mais très mal élevés !

L'an dernier, ils lui ont fauché ses pivoines, ils les ont coupées et déchiquetées sur place. Elle n'a pas compris pourquoi. Totalement incapable d'imaginer ce que cache le mot "vandalisme", elle conçoit qu'on puisse lui envier ses fleurs, mais pas les détruire. Comme beaucoup de vieillards, elle craint les adolescents ; c'est l'insolence générale de cet âge qui la terrorise et elle les soupçonne tous ! Pourtant, il y a, dans le secteur, plusieurs factions très différentes. À l'école PGL, ils sont bcbg, ce qui veut dire bcbg, mais aussi, j'imagine, "bien couvés bien gavés" : francophones de vieille souche, enfants d'anciens freaks devenus yuppies, ils sont plutôt faciles. Parmi eux, quelques Noirs, des Asiatiques et une poignée de Grecs dont les parents ont choisi le français comme langue d'usage. Langue de tabassage ? Non. Quand ça fesse, l'anglais ressort ! Même chose au collège français. Ceux-là sont bruyants et brouillons, mais pas très méchants non plus. En classe, ils parlent français, mais dans la rue, quelle que soit leur origine ethnique, c'est en anglais qu'ils gueulent et s'interpellent. Reste le groupe le plus dur à prendre, celui du high school. C'est la gang Cuirette, selon moi. Venant du Mile End ou de leur appartement cheap de Côte-des-Neiges, ils passent tous les jours devant les maisons d'Outremont aux parterres bien entretenus et ça les énerve ! C'est eux qui ont décapité les pivoines, l'an dernier, la nuit. Je les ai vus, je n'ai rien dit… Tant qu'ils ne s'en prennent qu'aux fleurs.

Tout ce jeune monde est celui de demain. Ils circulent dans les rues, plus ou moins désœuvrés. Leurs parcours ne sont pas tout à fait les mêmes – chaque gang a son territoire – mais, inévitablement, ils se retrouvent sur l'avenue du Parc, dans les arcades et les bars. Ce quartier a toujours été multiethnique; nous sommes au confluent de plusieurs microsociétés mais, depuis quelques années, j'ai l'impression d'habiter sur le pas d'une porte invisible, d'être sur un seuil poreux et mouvant. Cette rue est la ligne de partage entre Montréal – défoncée, surpeuplée, hétéroclite – de Outremont la verte.

Nous dormons sur une clôture.

Nous avons tous découvert l’Amérique, p. 28 - 30.

 

sommaire

 


 

Régine Robin, La Québécoite.

Montréal, Editions Québec/Amérique, 1983.

 

Un hommage à Outremont

 

Au centre du roman La Québécoite se trouve une femme juive d’origine ukrainienne née à Paris et provisoirement installée à Montréal. Le livre est partagé en trois parties dont chacune porte le nom d’un quartier de Montréal : Snowdon, Outremont et Jean-Talon. Le personnage principal, qui n’a pas de nom, vit entre les cultures. Étant immigrante, ses pensées et ses mémoires oscillent entre l’Europe et l’Amérique, entre Paris et Montréal, sans qu'elle arrive à se situer. La Québécoite est l’histoire d’une femme qui ressent le désir d’arriver, de se trouver un lieu mais qui ne peut pas arrêter de bouger. Comme les autres immigrants du livre, elle porte l'empreinte de son passé, qui la rend nostalgique. C'est de cette façon que Régine Robin, elle-même marquée par le sentiment d’être une exilée, décrit la vie à Snowdon, à Outremont et à Jean-Talon.

Le passage qui suit décrit le quartier Outremont en nous faisant découvrir ses ruelles, ses maisons et ses particularités.

sources:
http://www.erudit.org/revue/VI/1991/v16/n3/200924ar.pdf (consulté le 8 octobre 2010).
http://www.canlit.ca/reviews.php?id=9984 (consulté le 8 octobre 2010).

 

Texte d'introduction et choix de l'extrait: Elisabeth Grohsmann

 

Extrait de texte

 

Le plaisir de se promener dans Outremont, d’entrer chez Lacasse voir si les coffres de pin et de cèdre sont encore là ou s’ils ont été vendus, entrer dans tous les magasins du boul. Laurier, se perdre dans les rues aux maisons somptueuses un jour de ciel bleu pâle et d’air vif. Emprunter l’avenue Dunlop, passer devant la maison de pierre avec une serre pleine de roses rouges en toute saison, arriver au parc encore frileux et revenir ensuite vers la rue Bernard, entrer à l’agence du livre français pour voir les dernières parutions de Maspero, voir ce qui joue ce soir à l’Outremont, prendre rendez- vous chez l’auvergnat pour samedi soir, ou au Quinet sur le boul. Saint Joseph, rentrer tout doucement Côte- Sainte- Catherine avec un gros bouquet d’iris à la main

La Québécoite, p. 141.

 

sommaire

 


 

Régine Robin, La Québécoite.

Montréal, Editions Québec/Amérique, 1983.

 

Le parcours de Snowdon à Outremont

 

Dans l’extrait ci-dessous, le lecteur, qui suit un parcours le menant dans les quartiers Snowdon et Outremont, rencontre la diversité des différents coins de la métropole. C’est d’abord le quartier juif qui est décrit avec précision.

 

Texte d'introduction et choix de l'extrait: Elisabeth Grohsmann

 

Extrait de texte

 

Ils quitteraient Mime Yente assez tard dans la soirée, ayant une longue trotte par bus et métro pour rentrer. Les soirs d’été, ils marcheraient à pied jusqu’à l’intersection de Sherbrooke et de Saint Laurent ne prenant le bus que pour monter la Main. Ou alors par d’autres itinéraires compliqués, ils s’en reviendraient à la maison à pied. Ils aimeraient marcher dans la ville à l’écoute de ses langues, de ses métamorphoses, de ses bruits. De Snowdon, ils rejoindraient Victoria par Lacombe qu’ils suivraient très loin dans le nord, rêvant de maisons de pierre ou de brique, voyant dans la nuit des intérieurs encore brillamment éclairés avec de beaux abat- jour à frange et des plantes vertes devant les fenêtres. Ils longeraient ainsi Victoria jusqu’à Van Horne et parfois au delà jusqu’au cœur du quartier juif,

  Spaghetti ville Bagel ville
  Royal Bank Brown Derby
  Pharmaprix Fiducie Victoria.

Partout des boucheries kascher, des synagogues, des maisons de prières et des congrégations. La Bagelerie Van Horn, l’épicerie Budapest et le marché Aviv. Puis ils longeraient Outremont, les belles maisons le long du parc Pratt. Ce serait le silence. Le quartier endormi redeviendrait populaire au-delà. Ils prendraient par le nord remontant la rue Saint-Laurent jusque chez eux. Ce serait une très longue promenade prenant des allures de bout du monde.

La Québécoite, p. 183.

 

sommaire

Nach oben scrollen